Idir : «C’est grâce à lui que j’ai découvert le son du violon»
Par 26 Janvier 2012 |
Considéré comme le précurseur de la chanson moderne en Algérie, le chanteur Idir, que nous avions joint, avant-hier soir à Paris, s’est dit infligé par la perte de celui qu’il considère comme le père spirituel de toute une génération d’artistes. « Dda Chérif est un monument de la chanson kabyle. Sa disparition m’a laissé sans voix », nous confie Idir au bout du fil. D’une voix à peine audible, l’auteur de Ava Inouva, nous a rappelé les moments vécus aux cotés de celui qui l’avait accompagné depuis ses débuts dans la chanson. « C’est grâce à Chérif Kheddam que nous avions réussi à nous faire un chemin dans la chanson. Sans lui, nous ne serions jamais arrivés à percer dans le domaine », confie Idir qui nous a indiqué que « c’est grâce à Dda Chérif que j’ai découvert le son du violon. Je dois rappeler, également, que lorsque nous étions jeunes, il nous donnait des leçons de solfège. Nous étions plusieurs artistes, à l’instar de Ferhat et mois même, à avoir appris les rudiments de la musique sous sa direction », ajoute Idir, qui nous a informé qu’il avait collaboré avec le défunt à plusieurs reprises. « J’ai appris beaucoup de choses avec lui. Je l’ai fréquenté, côtoyé et surtout accompagné durant toute ma carrière. J’ai eu l’honneur de composer la musique de deux chansons écrites par Dda Chérif et interprétées par Nouara ».