Maison de la culture mouloud-mammeri de tizi ouzou
Malika Domrane en débat avec son public
Par : Samira BOUABDELLAHDans une ambiance conviviale, elle a évoqué sa longue carrière dans le monde de la musique et répondu aux questions des fans et des curieux qui désiraient connaître un peu plus la vie et l’œuvre de l’artiste.
La rencontre-débat mensuelle intitulée “Paroles aux artistes” organisée traditionnellement par la maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou, a eu lieu mardi dernier, à 14h, au petit théâtre. Cette manifestation, qui a vu la participation de plusieurs grandes figures du monde du cinéma, de la musique et de la culture, fut animée comme d’habitude par le spécialiste de la radio Chaîne II, Slimane Belharet. L’invité de mardi dernier n’était autre que la chanteuse bien connue et grande militante kabyle souvent surnommée “tabergazt” (femme courage) en raison de son combat pour la dignité de la femme et du peuple kabyles, en l’occurrence Malika Domrane.
Dans une ambiance conviviale, elle a évoqué sa longue carrière dans le monde de la musique et répondu aux questions des fans et des curieux qui désiraient connaître un peu plus la vie et l’œuvre de l’artiste. Par ailleurs, elle a été accompagnée par un autre jeune talent, le chanteur kabyle Malik Kezoui, qui a interprété quelques titres de son album. “Je suis très heureuse aujourd’hui d’être parmi les miens. On a dû improviser, il n’y a eu ni projection ni préparation car j’étais venue voir ma mère bloquée par la neige en Kabylie et là Slimane Belharat m’a appelé pour m’inviter à sa rencontre même si je ne savais même pas comment ça se passait.
Grâce au public, j’ai trouvé que l’ambiance était extraordinaire et je peux vous dire que maintenant je suis prête à renouveler l’expérience”, nous a déclaré Malika Domrane. L’interprète de la célèbre chanson Assaru n’a pas manqué de nous dire que son nouvel album sortira bientôt : “J’ai un album qui sortira avant l’été prochain. J’ai eu besoin de m’exprimer, c’est une sorte de thérapie pour moi après tous les malheurs que j’ai supportés car cet album parle de mon vécu. Aujourd’hui, je me rends compte qu’au lieu de m’occuper de ma carrière artistique j’ai toujours tout donné pour la culture amazighe. Et maintenant l’envie de chanter m’est revenue parce que j’ai toujours rêvé d’être chanteuse mais à cette époque j’avais deux combats, celui de la femme et la culture amazighes”.
Et de conclure : “Avant de vous quitter je voudrais dire à mes fans que je les adore. C’est grâce à eux qu’on est là, aujourd’hui le public est très important. L’artiste qui n’a pas de public est un artiste mort. Alors un grand merci à tous mes fans”. Pour rappel, Malika Domrane est née le 12 mars 1956 à Tizi Hibel. Toute gamine déjà, elle refusa l'ordre familial établi. Dans la rue, elle tenait tête aux garçons de son âge. Si la célébrité de la chorale du lycée Fadhma- N'soumeur de Tizi Ouzou a dépassé les frontières de la Kabylie, c’est en partie grâce à Malika. À quinze ans, alors qu'elle faisait encore partie de cette chorale, elle composa elle-même son premier titre Tirga n'temzi (rêve d'adolescente). Avec ce texte, elle se positionna résolument dans le camp de celles qui se battaient pour l'émancipation de la femme. En refusant à l’époque de remettre le burnous kabyle au défunt président Boumediene lors de sa visite à Tizi Ouzou, elle afficha d'une manière spectaculaire son engagement dans le combat amazigh.
Elle se rendit en 1979 à Paris pour la toute première fois pour enregistrer son premier album. De retour à Tizi Ouzou en avril 1980, elle intégra le comité de vigilance de l'université de Tizi Ouzou pour soutenir le mouvement estudiantin du “Printemps berbère d’avril 80” alors qu’elle travaillait comme infirmière à l'hôpital psychiatrique d’Oued Aïssi.
À cause du terrorisme, elle s'exila en 1994 en France et a beaucoup souffert car ses enfants n'ont pu la rejoindre que quatre ans plus tard. Enfin, en 2006, l'association Mohand At Lhadj lui rendit un grand hommage en raison de son parcours, son combat, son courage pour la taxer de digne héritière de Lalla Fathma N’ Soumeur en tant que militante insoumise et infatigable.
La rencontre-débat mensuelle intitulée “Paroles aux artistes” organisée traditionnellement par la maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou, a eu lieu mardi dernier, à 14h, au petit théâtre. Cette manifestation, qui a vu la participation de plusieurs grandes figures du monde du cinéma, de la musique et de la culture, fut animée comme d’habitude par le spécialiste de la radio Chaîne II, Slimane Belharet. L’invité de mardi dernier n’était autre que la chanteuse bien connue et grande militante kabyle souvent surnommée “tabergazt” (femme courage) en raison de son combat pour la dignité de la femme et du peuple kabyles, en l’occurrence Malika Domrane.
Dans une ambiance conviviale, elle a évoqué sa longue carrière dans le monde de la musique et répondu aux questions des fans et des curieux qui désiraient connaître un peu plus la vie et l’œuvre de l’artiste. Par ailleurs, elle a été accompagnée par un autre jeune talent, le chanteur kabyle Malik Kezoui, qui a interprété quelques titres de son album. “Je suis très heureuse aujourd’hui d’être parmi les miens. On a dû improviser, il n’y a eu ni projection ni préparation car j’étais venue voir ma mère bloquée par la neige en Kabylie et là Slimane Belharat m’a appelé pour m’inviter à sa rencontre même si je ne savais même pas comment ça se passait.
Grâce au public, j’ai trouvé que l’ambiance était extraordinaire et je peux vous dire que maintenant je suis prête à renouveler l’expérience”, nous a déclaré Malika Domrane. L’interprète de la célèbre chanson Assaru n’a pas manqué de nous dire que son nouvel album sortira bientôt : “J’ai un album qui sortira avant l’été prochain. J’ai eu besoin de m’exprimer, c’est une sorte de thérapie pour moi après tous les malheurs que j’ai supportés car cet album parle de mon vécu. Aujourd’hui, je me rends compte qu’au lieu de m’occuper de ma carrière artistique j’ai toujours tout donné pour la culture amazighe. Et maintenant l’envie de chanter m’est revenue parce que j’ai toujours rêvé d’être chanteuse mais à cette époque j’avais deux combats, celui de la femme et la culture amazighes”.
Et de conclure : “Avant de vous quitter je voudrais dire à mes fans que je les adore. C’est grâce à eux qu’on est là, aujourd’hui le public est très important. L’artiste qui n’a pas de public est un artiste mort. Alors un grand merci à tous mes fans”. Pour rappel, Malika Domrane est née le 12 mars 1956 à Tizi Hibel. Toute gamine déjà, elle refusa l'ordre familial établi. Dans la rue, elle tenait tête aux garçons de son âge. Si la célébrité de la chorale du lycée Fadhma- N'soumeur de Tizi Ouzou a dépassé les frontières de la Kabylie, c’est en partie grâce à Malika. À quinze ans, alors qu'elle faisait encore partie de cette chorale, elle composa elle-même son premier titre Tirga n'temzi (rêve d'adolescente). Avec ce texte, elle se positionna résolument dans le camp de celles qui se battaient pour l'émancipation de la femme. En refusant à l’époque de remettre le burnous kabyle au défunt président Boumediene lors de sa visite à Tizi Ouzou, elle afficha d'une manière spectaculaire son engagement dans le combat amazigh.
Elle se rendit en 1979 à Paris pour la toute première fois pour enregistrer son premier album. De retour à Tizi Ouzou en avril 1980, elle intégra le comité de vigilance de l'université de Tizi Ouzou pour soutenir le mouvement estudiantin du “Printemps berbère d’avril 80” alors qu’elle travaillait comme infirmière à l'hôpital psychiatrique d’Oued Aïssi.
À cause du terrorisme, elle s'exila en 1994 en France et a beaucoup souffert car ses enfants n'ont pu la rejoindre que quatre ans plus tard. Enfin, en 2006, l'association Mohand At Lhadj lui rendit un grand hommage en raison de son parcours, son combat, son courage pour la taxer de digne héritière de Lalla Fathma N’ Soumeur en tant que militante insoumise et infatigable.
S B