La chanson algérienne est en deuil. Le célèbre auteur-compositeur Cherif Kheddam a tiré sa révérence, hier en début d’après-midi, dans une clinique du XVIe arrondissement de Paris, en France, suite à une maladie qui l’a cloué au lit pendant plusieurs mois.
Il suivait des séances d’hémodialyse pour insuffisance rénale. Il s’est éteint à l’âge de 85 ans, laissant dernière lui une œuvre incomparable réalisée durant plus d’un demi-siècle de carrière dans la chanson. La nouvelle de sa disparition est tombée tel un couperet dans le milieu artistique qui se trouve, désormais, orphelin de son maître, Cherif Kheddam, qui a marqué de son empreinte un riche itinéraire, notamment en matière de composition musicale. «Les auditeurs, comme nous tous ici, sont abattus et ne cachent pas leur tristesse. Demain, nous organiserons une émission spéciale dès le matin sur Cherif Kheddam et son parcours. Nous essayerons d’informer nos auditeurs sur le déroulement de la levée du corps. Cet après-midi nous avons été débordés par les réactions du public qui nous écoute», nous a déclaré Idir Djouder, responsable d’une radio communautaire kabyle à Paris que nous avons joint, hier, par téléphone.
Cherif Kheddam est né le 1er janvier 1927 à Aït Bou Messaoud, un village situé à Iferhounène, à 60 km au sud de Tizi Ouzou. Après avoir fait des études coraniques à la zaouïa de Boudjellil, dans la région de Tazmalt, à Béjaïa, il s’était rendu dans la capitale pour travailler comme journalier, en 1947. Quelques années plus tard, notamment après le déclenchement de la guerre de Libération, il se lance dans la chanson lors de soirées animées dans des cafés de la capitale. A Alger, il prend des cours de solfège et de musique orientale. Il puise des notions qui le propulsent remarquablement en peu de temps. Cet enfant d’Iferhounène, en Grande-Kabylie, se distingue dès ses premières chansons. Ainsi, en 1956, il fait parler de lui à la sortie d’un disque où l’on trouve des textes qui donnent des frissons au public comme A Yeliss Netmouthiou, Lemri.
Il chante, sur une musique où se distingue cette touche de raffinement dont manquait le patrimoine local, plusieurs thèmes comme l’amour, l’exil et la misère sociale. En 1963, il rejoint la Chaîne II de la Radio algérienne (RTA), où il anime une émission pour la découverte de jeunes chanteurs. C’est lui, d’ailleurs, qui a découvert le talent de plusieurs artistes, dont Lounis Aït Menguellet, Ferhat Imazighene, Imoula, Idir et tant d’autres dont la notoriété est actuellement établie aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Cherif Kheddam a animé son dernier concert en 2005, à la Coupole d’ Alger, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de sa carrière. Notons que plusieurs hommages lui ont été rendus, notamment par Nouara qui, à chaque concert, a une pensée particulière pour son maître.
Lors de son dernier spectacle à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, l’année dernière, la diva de la chanson kabyle lui a, d’ailleurs, rendu un émouvant hommage, plein d’émotion, où elle n’a pu s’empêcher de verser des larmes.
Cherif Kheddam est né le 1er janvier 1927 à Aït Bou Messaoud, un village situé à Iferhounène, à 60 km au sud de Tizi Ouzou. Après avoir fait des études coraniques à la zaouïa de Boudjellil, dans la région de Tazmalt, à Béjaïa, il s’était rendu dans la capitale pour travailler comme journalier, en 1947. Quelques années plus tard, notamment après le déclenchement de la guerre de Libération, il se lance dans la chanson lors de soirées animées dans des cafés de la capitale. A Alger, il prend des cours de solfège et de musique orientale. Il puise des notions qui le propulsent remarquablement en peu de temps. Cet enfant d’Iferhounène, en Grande-Kabylie, se distingue dès ses premières chansons. Ainsi, en 1956, il fait parler de lui à la sortie d’un disque où l’on trouve des textes qui donnent des frissons au public comme A Yeliss Netmouthiou, Lemri.
Il chante, sur une musique où se distingue cette touche de raffinement dont manquait le patrimoine local, plusieurs thèmes comme l’amour, l’exil et la misère sociale. En 1963, il rejoint la Chaîne II de la Radio algérienne (RTA), où il anime une émission pour la découverte de jeunes chanteurs. C’est lui, d’ailleurs, qui a découvert le talent de plusieurs artistes, dont Lounis Aït Menguellet, Ferhat Imazighene, Imoula, Idir et tant d’autres dont la notoriété est actuellement établie aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Cherif Kheddam a animé son dernier concert en 2005, à la Coupole d’ Alger, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de sa carrière. Notons que plusieurs hommages lui ont été rendus, notamment par Nouara qui, à chaque concert, a une pensée particulière pour son maître.
Lors de son dernier spectacle à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, l’année dernière, la diva de la chanson kabyle lui a, d’ailleurs, rendu un émouvant hommage, plein d’émotion, où elle n’a pu s’empêcher de verser des larmes.