vendredi 4 mai 2012

Poésie Entretien avec Nourdine Amrouche

Poésie Entretien avec Nourdine Amrouche

“Mon premier recueil en appellera d’autres”

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Nourdine Amrouche, un jeune du village Igoufaf dans la commune d’Aït Yahia, vient de publier son premier ouvrage en tamazight et en français, intitulé «Thizadma Issefra» (le fagot de poèmes). Il en parle à travers cet entretien.

La Dépêche de Kabylie : Pour commencer, présentez-vous aux lecteurs ?
Nourdine Amrouche : Je suis un jeune d’Igoufaf, âgé de 27ans ; j’ai terminé mes études en 2012, avec un DEUA en commerce. J’ai fait du théâtre, j’ai participé dans plusieurs pièces théâtrales au niveau national. L’année passée, j’ai participé au festival du film amazigh comme scénariste, sans oublier ma participation comme acteur principal au film «Lavghinagh Ttamara» de Karim Ould Oulhadj.

Comment avez-vous été attiré par la poésie ?
Je ne vous le cache pas, mon histoire avec la poésie remonte à l’age de 15ans, est au fur à mesure, j’écris par apport à ce que j’analyse dans la société, avec différents thèmes. Je pense que je me suis élevé avec la poésie, c’est un don.

Revenons à cet ouvrage, quels en sont les thèmes abordés ?
Effectivement, Thazdamht Issafra, est un ouvrage de 22 pages, c’est moi qui ai écrit tous les thèmes avec mes propres moyens. Il parle de la jeunesse, de la mère, des handicapés, de l’amour du point du vue des jeunes d’aujourd’hui, le pays, les martyrs de la révolution, qui ont sacrifié leur sang pour arracher l’indépendance. Et pour mieux comprendre la vie des jeunes en Kabylie, j’ai procédé à la traduction de cet ouvrage avec l’aide de M. Mahmoudi, enseignant à l’université Mouloud Mammeri.
Quels sont les poètes kabyles qui vous ont marqué ?
Manifestement, je suis très influencé par Cheikh Mohand Oulhocine, qui est l’un des piliers de la poésie amazighe, sans oublier Si Mohand Oumhand, Youcef Oukaci, et bien d’autres encore.

Comment voyez-vous l’avenir de la poésie kabyle ?
Je suis très confiant en son avenir, tant que nous avons des jeunes qui s’intéressent et qui travaillent avec cœur. Il faut reconnaître que notre poésie est riche, elle a des surpris. Donc il faut travailler a valorisé ce patrimoine, et de continuer sur la lancé de nos ancêtres.

Avez-vous des projets ?
Oui j’ai des projets, mais comme je le dis toujours, il faut être méthodique dans le travail. Je prépare un film pour la fin mai ou début juin, intitulé «La trahison des frères» avec 25 épisodes, dont je serai le réalisateur, bien sûr on va consulter des gens expérimentés, et toutes les portes sont ouvertes pour apporter un plus. Je prépare aussi la deuxième édition d’un livre.

Un petit détail sur ce film ?
Bon, il sera tourné à Igoufaf, Aït Yahia, Michelet, Tizi-Ouzou et Alger.
Les faits se déroulent avec Da Ramdhan, un père de famille de quatre enfants. Il travaille comme maçon, sans assurance. Après sa mort, des problèmes commencent à surgir au sein de sa famille.

Un mot pour conclure.
Je remercie la Dépêche de Kabylie qui ne ménage aucun effort pour encourager les jeunes à travailler pour le développement de notre culture. Je saisis également cette opportunité pour lancer un appel aux autorités de prendre au sérieux les doléances des jeunes.
Propos recueillis par Slimane Ben Addi