Célébration de la fête de l’Aïd à Tassaft Ouguemoune
Par Sihem Ammour
La célébration de la fin du Ramadhan et de l’Aïd revêt un caractère particulier à Tassaft Ouguemoune, village kabyle, perché tel un nid d’aigle sur les hauteurs des montagnes du Djurdjura. En effet, une tradition résiste au temps et à la modernité et se perpétue de génération en génération pour la plus grande joie des grands et des petits qui l’attendent avec impatience chaque année.
Dès l’annonce de la célébration de l’Aïd, dans toutes les maisonnées, les femmes s’affairent à remplir une grande «djefna» en terre cuite, en bois ou en aluminium, d’un mélange de friandises, de bonbons, de cacahuètes entières, de gâteaux secs et de petits biscuits.
Une table est alors dressée dans la cour devant la porte d’entré dans l’attente des enfants. Très tard dans la nuit, vers une heure ou deux heures du matin, différents groupes d’enfants vont sillonner les quartiers du village pour frapper aux portes des maisons en scandant très fort «Awid aylaw» (donnez-nous notre droit, notre dû).
La maîtresse des lieux, accompagnée des autres femmes de la maison, ouvre alors la porte pour distribuer les friandises par grosses poignées à ceux qui sont venus réclamer leur part de gâteaux et de confiseries variées. Parfois, elles les font piaffer d’impatience avant d’ouvrir la porte pour les faire scander leurs slogans encore plus fort, ponctués d’éclats de rire.
Toute la nuit, la farandole des groupes d’enfants emplit les airs nocturnes de leurs cris et rires cristallins souvent jusqu’aux premières lueurs de l’aube.
Selon les natifs du village de Tassaft, les processions d’enfants réclamant leurs droits lors de la veillée de la fête de l’Aïd est une des plus importantes fêtes annuelles du village. Il est à noter que le village de Tassaft Ouguemoune est un véritable vivier de personnages emblématiques de la guerre de libération nationale, du militantisme national ou identitaire, à l’instar du grand martyr, le colonel Amirouche, ou des militants Amar Aït Hamouda et Bacha Mustapha.
«Awid aylaw» est un événement incontournable et toutes les familles se font un devoir d’être présentes avec leurs enfants même celles qui vivent en dehors du village ou à l’étranger. Certains nostalgiques de cette période de leur enfance ne se privent pas de participer à cette ambiance festive et de faire partie des groupes d’enfants en prétextant le fait d’accompagner les très jeunes enfants ou de prendre dans leurs bras les bébés. Ainsi, dès leur plus jeune âge, les enfants de Tassaft sont initiés à cette coutume qui nourrit l’esprit de revendications et l’esprit de militantisme, selon le témoignage des habitants de Tassaft Ouguemoune.
La célébration de la fin du Ramadhan et de l’Aïd revêt un caractère particulier à Tassaft Ouguemoune, village kabyle, perché tel un nid d’aigle sur les hauteurs des montagnes du Djurdjura. En effet, une tradition résiste au temps et à la modernité et se perpétue de génération en génération pour la plus grande joie des grands et des petits qui l’attendent avec impatience chaque année.
Dès l’annonce de la célébration de l’Aïd, dans toutes les maisonnées, les femmes s’affairent à remplir une grande «djefna» en terre cuite, en bois ou en aluminium, d’un mélange de friandises, de bonbons, de cacahuètes entières, de gâteaux secs et de petits biscuits.
Une table est alors dressée dans la cour devant la porte d’entré dans l’attente des enfants. Très tard dans la nuit, vers une heure ou deux heures du matin, différents groupes d’enfants vont sillonner les quartiers du village pour frapper aux portes des maisons en scandant très fort «Awid aylaw» (donnez-nous notre droit, notre dû).
La maîtresse des lieux, accompagnée des autres femmes de la maison, ouvre alors la porte pour distribuer les friandises par grosses poignées à ceux qui sont venus réclamer leur part de gâteaux et de confiseries variées. Parfois, elles les font piaffer d’impatience avant d’ouvrir la porte pour les faire scander leurs slogans encore plus fort, ponctués d’éclats de rire.
Toute la nuit, la farandole des groupes d’enfants emplit les airs nocturnes de leurs cris et rires cristallins souvent jusqu’aux premières lueurs de l’aube.
Selon les natifs du village de Tassaft, les processions d’enfants réclamant leurs droits lors de la veillée de la fête de l’Aïd est une des plus importantes fêtes annuelles du village. Il est à noter que le village de Tassaft Ouguemoune est un véritable vivier de personnages emblématiques de la guerre de libération nationale, du militantisme national ou identitaire, à l’instar du grand martyr, le colonel Amirouche, ou des militants Amar Aït Hamouda et Bacha Mustapha.
«Awid aylaw» est un événement incontournable et toutes les familles se font un devoir d’être présentes avec leurs enfants même celles qui vivent en dehors du village ou à l’étranger. Certains nostalgiques de cette période de leur enfance ne se privent pas de participer à cette ambiance festive et de faire partie des groupes d’enfants en prétextant le fait d’accompagner les très jeunes enfants ou de prendre dans leurs bras les bébés. Ainsi, dès leur plus jeune âge, les enfants de Tassaft sont initiés à cette coutume qui nourrit l’esprit de revendications et l’esprit de militantisme, selon le témoignage des habitants de Tassaft Ouguemoune.
S. A